Message du Président SCFA Super Constellation Flyers Association

"Lueur d’espoir à l’horizon, mais …

Chers amies et amis de Connie,
Notre Connie peut voler à nouveau! Voilà la bonne nouvelle. Mais pour cela il faut de l’argent et de la 
patience. Beaucoup d’argent et beaucoup de patience.
Les éclatements découverts au niveau du longeron avant de l’aile droite fin novembre ont représenté un coup dur pour notre projet. Ces éclatements sont la conséquence de l’usure et de l’âge de notre Connie, des signes typiques de vieillissement. Il est donc inévitable de devoir démonter complètement et contrôler de manière approfondie les deux ailes, et de devoir les réparer si cela s’avère nécessaire. Tel été le verdict des experts sur place, et cette voie est incontournable.
Lors de sa réunion en janvier, le comité de la SCFA a débattu intensivement à propos de l’avenir de notre Connie ainsi que de l’association. Le premier jour, les invités étaient Dominik Kaelin de Kaelin Aerostructure – il s’occupe depuis des années de tous les travaux au niveau de la structure de notre avion avec son équipe – et Robert Kurtz de AeroFEM, le bureau d’ingénieurs qui nous épaule depuis deux ans lors des travaux de maintenance, de réparation et de certification (par exemple pour les « Flap Link Rods » et les nouvelles jantes) en tant que «service d’assistance» auprès de l’OFAC.

Les deux hommes ont salué de manière explicite les efforts investis dans les travaux importants qui ont été accomplis sur notre «HB-RSC» ces dernières années. (Nous publierons une chronologie des travaux effectués depuis 2009 dans notre prochaine SuperLetter.) Ils nous ont néanmoins également démontré sans fard l’état actuel de notre avion associatif. La conclusion de la longue discussion est la suivante:
1. La remise à neuf des deux ailes est indispensable – mais faisable! 2. Sans réfection des ailes, il est impensable d’obtenir un «Permit to Fly». 3. Il serait extrêmement dommage de devoir tout arrêter maintenant après l’immense travail accompli ces dernières années: il est inconcevable que notre «Star of Switzerland» ne vole plus jamais! 4. Notre Connie est la dernière de son genre dans le monde qui puisse encore voler avec des passagers.
Bâle, 12 février 2019
La remise à neuf complète des deux ailes – longerons avant et arrière ainsi que les supports en T — durera probablement quatre ans et coûtera environ 10 Mio CHF. En y ajoutant les salaires des mécaniciens, la 
location du hangar et l’administration pour quatre ans et en calculant une réserve pour des «imprévus», il nous manque actuellement environ 15 – 20 Mio CHF dans notre caisse! Et: la somme totale doit être garantie – en tant que cash ou garantie bancaire – avant de pouvoir débuter avec les travaux d’assainissement. Un abandon des travaux de restauration après un ou deux ans n’entre pas en ligne de compte, c’est un «no go», car cela générerait des coûts supplémentaires qui ne ramèneraient néanmoins pas Connie dans les airs. Nous sommes conscients du fait que la grosse somme d’argent et le long laps de temps pour la restauration représentent d’immenses obstacles quasiment insurmontables.
De ce fait, le comité a évalué différentes alternatives: l’association pourrait renoncer à l’aviation, vendre notre «Star of Switzerland», (mais: qui voudrait d’un avion qui n’est pas en état de vol?), le donner, le 
démanteler et vendre certaines pièces ou le mettre à la ferraille. Ce sont de tristes perspectives; de plus, même ces options coûtent de l’argent et ne garantissent pas de revenu.
Le comité est unanime: son cœur bat pour la version «restaurer et continuer l’opération de vol», mais le comité se demande aussi: «Comment se procurer l’argent nécessaire?» Dans ces conditions, le comité a formulé quatre choix d’action et les a présentés aux propriétaires de notre Connie lors de l’assemblée extraordinaire début février:
Poursuivre les options 2 et 3 (préparer l’avion pour un «Ferry Flight» pour un vendeur ou offrir l’avion; 
«Static Display») âž” si les moyens financiers pour restaurer l’avion sont atteints âž” viser l’option 1 (restaurer et continuer l’opération) âž” si aucun financement ou preneur ne peut être trouvé âž” concrétiser l’option 4 (démonter, vendre en pièces détachées ou détruire l’avion) 
33 associés sur un total de 51 ont pris part à l’assemblée extraordinaire, un nombre jamais atteint auparavant. Le bien-être de notre avion leur tient tous à cœur, un sentiment ressenti dès la première minute en ce samedi matin pluvieux. Après quatre heures d’intenses débats, tout le monde est tombé d’accord sur le fait qu’il fallait essayer par tous les moyens de poursuivre le projet de notre Connie en Suisse. Même si aucun engagement financier concret n’a été fait lors de l’assemblée, les propriétaires de l’avion ont promis d’apporter toute l’aide requise pour essayer d’obtenir les moyens nécessaires. Pour ce faire, ils ont octroyé un dernier délai de trois mois au comité et à Connie. 
Le comité de la SCFA est soulagé que le vote lors de l’assemblée extraordinaire aie été si clair et positif. Il osait à peine y penser au préalable. Les immenses obstacles – l’argent et le délai – ont heureusement moins pesé dans la balance que le souhait ardent de voir et entendre à nouveau notre Super Constellation dans le ciel helvétique. 
Le comité va utiliser le temps restant de manière conséquente et faire tout son possible pour obtenir les moyens financiers qui nous sont absolument nécessaires. Pour ce faire, il a établi une liste de bailleurs 
potentiels – donateurs, mécènes, investisseurs – avec lesquels le dialogue va essayer d’être établi, ce grâce au soutien de certains membres. D’autres actions, telles que le «Crowdfunding» ou d’autres appels aux dons sont également une possibilité et vont être évaluées et discutées avec des experts. Si vous connaissez des gens dans votre entourage qui pourraient nous aider, parlez-en – chaque centime compte.
Nous remercions toutes les personnes qui nous soutiennent si fidèlement, ainsi que tous ceux qui nous aident de toutes leurs forces à atteindre notre but. Nous allons de nouveau vous informer sur l’avancée de nos efforts – et éventuellement de votre initiative? – mi-mars.
«Fly Connie, fly» – cette devise est plus actuelle que jamais. Dans ce sens, je vous salue au nom du comité Cordialement, votre «Breiti»
Hans Breitenmoser, Président "