Art and aviation have always been good friends. On the basis of this principle, Agnes Patrice-Crepin and Florence Ramioul founded Aerodesign, a company that creates original artistic objects and furniture from pieces of rejected aeronautical equipment. Magnified by the talent of the two creators, pieces of wings, fins, engines, or portholes, among other examples, find a second life. With the advent of first orders, encouraged by word of mouth, what was initially a hobby became in less than two years a concrete business venture.

ACCEPTANCE

As one can imagine, it took Agnès, the artist, and Florence, the designer, a lot of perseverance to impose their concept on the aeronautics industry and convince management people to provide them with obsolete equipment and objects to arrive for their artistic purposes. The approach with such actors usually closed to what is not their domain, was not so simple and the bet was far from won. But in view of the quality and originality of Aerodesign’s first creations, entities such as Airbus, Air France, Dassault Aviation and the French Air Force have opened their doors to the young creative company which was then able to multiply its productions: art furniture, sculptures, trophies and other jewels, Despite a difficult initial start, « the recognition of major aviation players has been a real springboard for our development » says Agnès Patrice-Crépin. Today, the Luxembourg-based company has succeeded in imposing its artistic vein in the highly technological environment of aeronautics.

L art et l’aviation ont toujours fait bon ménage. C’est en partant de ce principe qu’Agnès Patrice-Crépin et Florence Ramioul ont fondé Aerodesign, une entreprise qui crée des objets artistiques originaux ou des meubles à partir de pièces provenant de matériels aéronautiques rebutés. Magnifiés par le talent des deux créatrices, des morceaux d’ailes, de dérives, de moteurs, ou de hublots, entre autres exemples, trouvent une deuxième vie. Avec l’avènement des premières commandes, encouragées par le bouche à oreille, ce qui n’était au départ qu’un simple passe-temps est devenu en moins de deux ans une aventure commerciale concrète.

INTRONISATION

Comme on peut l’imaginer, il a fallu à Agnès, l’artiste, et Florence, la créatrice, beaucoup de persévérance pour imposer leur concept auprès des industriels de l’aéronautique et les convaincre de les approvisionner en matériels et objets périmés pour arriver à leurs fins artistiques. La démarche auprès de tels acteurs habituellement fermés à ce qui ne relève pas de leur domaine, n’a pas été si simple et le pari était loin d’être gagné. Mais à la vue de la qualité et de l’originalité des premières créations d’Aerodesign, des entités comme Airbus, Air France, Dassault Aviation ou encore l’armée de l’Air ont ouvert leurs portes à la jeune entreprise créative et permis de démultiplier ses productions : mobilier d’art, sculptures, trophées et autres bijoux, Malgré un cheminement initial difficile, « la reconnaissance des grands industriels a été un véritable tremplin pour le développement de la société » souligne Agnès Patrice-Crépin. Aujourd’hui, la société basée au Luxembourg a réussi à imposer sa veine artistique dans le milieu hautement technologique de l’aéronautique.

UPCYCLING

Then, the recent partnership with Tarmac Aerosave, a company specializing in the dismantling and recycling of end of life aircraft, has given, according to Agnès Patrice-Crépin «a second wind at Aerodesign».

Because each work, beyond its creative aspect, contributes to the emergence of the upcycling, also known as creative reuse, this new ecological trend which consists of recycling products for better environmental value. Aerodesign’s approach is all the stronger because it is part of an industry that is often considered as polluting. Symbols of this green transformation, the bracelets created from hardened steel rudder cables have become in less than a year a true fashion phenomenon. The Patrouille de France, the French Aerobatic Team, as well as the Rafale Solo Display, have adopted them to make them their community object for the delight of thousands of enthusiasts.

In the same «ecologico-industrial» spirit, this bracelet, renamed Mach 2 «Moana», was customized with the image of a sea turtle, for the «Te man o te moana» Polynesian association, which protects wildlife and flora, and preserves the sea turtle in Moorea.

SURCYCLAGE

Puis, le récent partenariat avec Tarmac Aerosave, une société spécialisée dans le démantèlement et le recyclage d’avions en fin de vie, a donné, selon Agnès Patrice-Crépin « un second souffle à Aerodesign ».

Car chaque œuvre, au-delà de son aspect créatif, participe à l’émergence du surcyclage, cette nouvelle tendance écologique qui consiste à recycler des produits « par le haut ». La démarche d’Aerodesign est d’autant plus forte qu’elle s’inscrit dans une industrie souvent considérée comme polluante. Symboles de cette transformation verte, des bracelets créés à partir de câbles de gouvernes en acier trempé sont devenus en moins d’un an un véritable phénomène de mode. La Patrouille de France et le Rafale Solo Display les ont adoptés pour en faire leur objet communautaire pour la plus grande joie de milliers de passionnés.

Dans le même esprit « écologico-industriel », ce bracelet rebaptisé Mach 2 « Moana » a été presonnalisé à l’effigie d’une tortue de mer pour l’association « Te man o te moana » qui veille à la protection de la faune et de la flore polynésienne et en particulier à la préservation de la tortue marine à Moorea.

ART I 92 FROM FURNITURE TO THE CONCORDE SYMBOL Long before making this jewel from an aeronautical material and which represents the most visible face of Aerodesign’s know-how, Agnès Patrice-Crépin and Florence Ramioul, had made their debut by creating contemporary interior furniture as a table from a Falcon 7X winglet, an office from a Mirage III elevon or the Patrouille de France’ s bar by reusing the wing of a Fouga Magister with its wing tip tank. At the same time, inspired by their taste for the aeronautical artistic environment, the two women created prestigious objects, trophies or sculptures, for the Aéro-Club de France or Airbus in particular. They also paid tribute to the victims of the attack of 14 July 2016 on the Promenade des Anglais by offering «The heart of angels» to the city of Nice . Aerodesign’s recognized skills are also used when it comes to commemorating big events. Thus, in 2019, to celebrate the 50th anniversary of the first flight of the Concorde 001 prototype (March 2, 1969), the creators imagined an exclusive watch, produced in only 50 pieces. The flank of the dial of this watch contains a metal alloy coming from one of the 20 manufactured copies of the supersonic airliner. After that of Concorde, another great anniversary will be celebrated in 2019, the 75th anniversary of the Normandy Landings. A commemorative object signed by Aerodesign will sustain this event. The two founders are working on it before unveiling new conceptual objects that are still linked to the world of aeronautics and ... space. DU MOBILIER AU SYMBOLE CONCORDE Bien avant de réaliser ce bijou issu d’un matériau aéronautique et qui représente la face la plus visible du savoir-faire d’Aerodesign, Agnès Patrice-Crépin et Florence Ramioul, avaient fait leurs premières armes en créant du mobilier d’intérieur contemporain comme une table à partir d’une ailette marginale (winglet) de Falcon 7X, un bureau avec un élevon de Mirage III ou le bar de la Patrouille de France en réutilisant la voilure d’un Fouga Magister avec son bidon de bout d’aile. Parallèlement, inspirées par leur goût pour l’environnement artistique aéronautique, les deux femmes ont créé des objets de prestige, trophées ou sculptures, pour l’Aéro-Club de France ou Airbus notamment. Elles ont également rendu hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais en offrant « Le cœur des anges » à la ville de Nice. Les compétences reconnues d’Aerodesign sont également utilisées lorsqu’il s’agit de comémorer de grands évènements. Ainsi, en 2019, pour célébrer les 50 ans du premier vol du prototype 001 de Concorde (2 mars 1969), les créatrices ont imaginé une montre exclusive, produite à seulement 50 exemplaires. Le flanc du cadran de cette montre contient un alliage de métal provenant de l’un des 20 exemplaires fabriqués du supersonique. Après celui de Concorde, un autre grand anniversaire sera célébré en 2019, celui des 75 ans du débarquement allié en Normandie. Un objet commémoratif signé Aerodesign pérennisera cet événement. Les deux fondatrices y travaillent avant de dévoiler prochainement de nouveaux objets conceptuels toujours liés au monde de l’aéronautique et...de l’espace.